Portrait de Nathalie Ludot

Nathalie Ludot est professeure de violon à l'ENM de Villeurbanne, au sein du département cordes.

12 Juil

École

Interview réalisée en juillet 2022

Bonjour Nathalie, tu as rejoint l’équipe de l’ENM il y a quelques mois et nous en sommes très heureux ! Bienvenue à toi !
Peux-tu nous expliquer pourquoi tu as choisi le violon ? Qu’est-ce qui t’a attiré chez lui ?

J’ai commencé toute petite, en CP, donc je ne me souviens pas très bien ! Je trouvais l’instrument très beau, et je pense que c’est la prof d’éveil qui a suggéré ce choix.

Comment es-tu venue à l’enseigner ? Qu’est-ce qui te plaît dans ce métier ?

J’ai toujours voulu enseigner, j’ai eu la chance de commencer la musique, dans une école associative très accueillante, où j’ai croisé des profs heureux et passionnés de leur métier.
Ce que j’aime dans ce métier : le partage avec les élèves, les familles, le public ; la liberté pédagogique qu’on nous laisse, la découverte de nouvelles manières de faire, de nouveaux répertoires. 

Que dirais-tu à quelqu’un pour qu’il ait envie de se lancer dans son apprentissage ?

Et bien, justement, qu’il faut se lancer ; oublier les a priori sur l’instrument et ignorer les barrières que l’on se met, et se mettre en action. 

Quand on débute complètement, il peut être utile d’avoir un objectif plus ou moins précis, mais ce n’est pas forcément indispensable. Parfois c’est juste l’attirance pour l’instrument qui suffit à la motivation. 

En revanche, il faut tout de suite réfléchir au temps qu’on est prêt à investir (ou qu’on peut investir) dans cet apprentissage : l’apprentissage de la musique, et du violon en particulier, cela demande une certaine disponibilité !

Aurais-tu des conseils d’écoute pour connaître l’étendue de cet instrument ? Une « discographie idéale » ?

En ce qui concerne le violon, difficile de dessiner les contours d’une discographie idéale, il y a tellement à écouter ! 

Je dirais plutôt qu’il faut écouter des musiques dans lesquelles le violon a des rôles différents : (super)soliste-virtuose / en orchestre avec beaucoup d’instruments à cordes / dans un ensemble plus petit d’instruments variés / accompagnateur plus discret… Et ce, dans différents styles. D’autant que les goûts évoluent selon l’âge, en ce qui concerne le style de musique que l’on préfère, ou dans la musique savante, en ce qui concerne les compositeurs qui nous parlent…

Il ne faut pas hésiter à partager ses coups de coeurs, ses découvertes …

Quelques exemples qui m’ont marqués : Shéhérazade de Rimsky-Korsakov ; le double concerto en Ré mineur de Jean-Sébastien Bach (que j’ai découvert dans la version de David et Igor Oïstrakh, depuis, j’ai découvert d’autres « options » d’interprétation !) ; le quatuor No.8 de Dimitri Chostakovitch ; tout l’enregistrement live du concert de Lugano du quintette d’Astor Piazzolla ; le Jardin Féérique, dans les « Contes de ma Mère l’Oye » de Maurice Ravel …

Pour te connaître davantage, peux-tu nous expliquer ton parcours ? As-tu déjà enseigné auparavant ? Est-ce que tu as des professeurs qui t’ont marqué particulièrement dans ta formation ?

Dans ma formation, je suis passée par le Centre Musical de Bourg-lès-Valence, l’ENM de Valence, le CNR de Grenoble, puis par le conservatoire de Genève ; cette liste n’est pas si anecdotique que cela, car elle a tout à fait son importance dans ce que je suis, et je considère vraiment comme une chance le fait d’avoir pu fréquenté différents types d’établissements d’enseignement.  

Ensuite je suis rentrée au Cefedem Rhône-Alpes (à Lyon), où j’ai obtenu mon Diplôme d’État en 2004. Depuis cette date, j’ai travaillé à l’école de musique de la Communauté de Communes des Monts du Lyonnais (vers Saint Laurent de Chamousset), et là je suis obligée de mentionner toute l’équipe des profs de là-bas, avec qui j’ai énormément appris et partagé, même si j’avais déjà enseigné depuis pas mal d’années auparavant, dans la région grenobloise et à Annemasse.

Mes profs de violon de l’ENM de Valence, puis de Grenoble (Flora Elphège) m’ont beaucoup marqué bien entendu dans mes études, ainsi que les cours d’écriture que j’ai suivi dans ce dernier conservatoire avec François Luzignant.

Mon passage par l’OFJ (orchestre français des jeunes) a été aussi très formateur et a pas mal influencé ma personnalité musicale.

Qu’est-ce qui t’attire dans cette école ?

Principalement, ce qui m’attire à l’ENM est la possibilité offerte de participer à toutes sortes de projets pédagogiques et musicaux, ponctuellement ou de manière plus pérenne, dans différentes esthétiques, en s’appuyant sur les multiples compétences de l’équipe enseignante. J’aurai aussi à coeur de faire partager mes expériences passées et mes idées.

De plus, en violon, nous avons la chance de faire partie d’une équipe de 4 profs qui travaillent très bien ensemble, et le département cordes n’est pas en reste.

Mise à part ton activité pédagogique, quelles sont tes actualités sur la scène musicale ou ailleurs ? Des extraits audio, vidéo de ton travail ?

Je joue régulièrement en orchestre dans la région lyonnaise et à Mâcon, et j’appartiens à un quatuor à cordes, le quatuor Accorda. Pour cet été, pas de dates prévues, mais il y a des projets pour la saison 2022-2023, avec des concerts vers Saint-Étienne et en Haute-Loire.