Et pendant ce temps-là… l’équipe technique

Marion Sicard, en service civique au Centre de Ressources Documentaires de l’ENM, a rencontré les différents protagonistes du projet Poulenc/Satie. Elle a rencontré l’équipe technique de l’ENM à ce propos et leur a demandé comment se passait leur quotidien à l’ENM pendant cette période particulière.

L’équipe technique a dû adapter ses missions ces derniers mois, l’ENM accueillant très peu d’élèves et les spectacles étant annulés.

En temps normal, la salle est très souvent occupée par des répétitions, des filages et des représentations. La plupart des élèves découvrent donc l’univers scénique quelques heures avant leur représentation, pendant les réglages. Les échanges avec l’équipe technique sont souvent brefs . « On est donc beaucoup plus dans la communication, dans l’interaction, dans l’idée de traduire ce qu’ils veulent montrer parce qu’ils ne sont pas professionnels de la scène. On fait beaucoup d’assistance au montage de projets : c’est tout l’intérêt de travailler ici. »

Aujourd’hui, les salles de spectacles ne pouvant plus accueillir de public : « La partie la plus intéressante de notre métier s’est subitement arrêtée. Si on fait ce métier, c’est qu’on a envie qu’il y ait des gens sur scène et du public dans la salle. » Une certaine adrénaline s’en dégage et depuis les mesures mises en place, un manque se fait ressentir. 

« Justement, on a eu l’idée de mettre en place un projet qu’on avait en tête depuis un moment : proposer aux grands élèves de venir en journée, sur scène, pour apprendre quelques bases de la technique de spectacle. C’est aussi prendre du temps avec les uns et les autres pour travailler sur la scène. » Leur permettre d’avoir les clés pour pouvoir communiquer avec la technique dans leur futur métier. Pour qu’ils emploient les bons mots, qu’ils acquièrent le vocabulaire lié à la scène. Cela permet par exemple aux élèves d’être sensibilisés aux projecteurs et de comprendre l’outil, voire être capable de l’utiliser à bon escient. « Là, on prend le temps de rentrer dans le détail. »

Sur ce modèle, Aïtana, régisseuse son, a travaillé avec des élèves musiciens. « Chaque musicien avait 3 micros réglés à l’identique pour percevoir les nuances de sonorité. » C’est l’occasion de sensibiliser ces futurs artistes sur la particularité de chaque micro, pour qu’ils puissent choisir en connaissance de cause leurs matériels techniques.

Les élèves qui, à ce jour, ont pu bénéficier de ce travail privilégié avec l’équipe technique, sont ravis de l’expérience. Cela pourrait servir d’exemple pour l’avenir, cette démarche pourrait être davantage intégrée au parcours des élèves de l’ENM …  La question est posée !

Article rédigé par Marion Sicard, en service civique au CRD.
Merci à :

Aubailly Mathilde – Régisseuse lumière
Boissin Alain – Responsable technique
Charpenel Philippe – Régisseur général
Gonzalez Aïtana – Régisseuse son

En photo : Mathilde, Philippe, Samuel (responsable du studio d’enregistrement), Marie-Zénobie (enseignante danse contemporaine) et Aïtana

Un autre article de Marion : Dans les coulisses d’un spectacle – en temps de COVID